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Si le gouvernement de Michel Barnier a prévu de procéder à des coupes supplémentaires dans les dépenses de l’Etat, en plus de celles qu’il a déjà actées dans le cadre de son projet de loi de finances pour 2025, cela devrait être sans effet pour les crédits consacrés aux politiques sportives. « Le sport est exonéré d’efforts supplémentaires », assure-t-on auprès du ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative, Gil Avérous.
Pour décliner les nouvelles mesures qu’il entend prendre afin d’« atteindre [un déficit public de] 5 % du PIB », contre les 6,1 % attendus cette année, le gouvernement a déposé plusieurs amendements pour la deuxième partie du projet de loi de finances de 2025, consacrée aux dépenses. Il reviendra au Sénat de les adopter, l’Assemblée nationale n’ayant pas examiné ce volet après le rejet, mardi 12 novembre, de la partie recettes du projet de budget.
En ce qui concerne l’ensemble de la Mission sport, jeunesse et vie associative, l’amendement gouvernemental fait état d’une annulation de crédits à hauteur de 55,5 millions d’euros. Devant les députés, le 29 octobre, M. Avérous avait déclaré que ce coup de rabot se traduirait par « 49 millions [d’euros] en diminution des crédits pour le SNU [service national universel] et 6 millions [d’euros] répartis sur l’ensemble des autres politiques ».
C’est ce que confirme son entourage aujourd’hui : « L’essentiel de la baisse porte sur le service national universel, pour 49 millions d’euros, et 6 millions d’euros de réduction portent sur divers dispositifs “jeunesse” et sont pris sur la réserve de précaution de [2025]. »
La Mission sport, jeunesse et vie associative devra composer avec 0,47 million d’euros d’annulations de crédits. Ces dernières concernent majoritairement les dépenses de personnel (0,33 million). « Cela correspond à la traduction des mesures nationales sur la fonction publique » envisagées par le gouvernement, explique-t-on au ministère, faisant référence au projet de ne plus payer les deuxième et troisième jours d’absence des fonctionnaires en cas d’arrêt maladie.
« Ce n’est pas une décision réduisant la masse salariale des conseillers techniques sportifs [CTS] », ajoute-t-on auprès de M. Avérous. Devant les députés le 29 octobre, puis devant les sénateurs le lendemain, le ministre avait déclaré que le nombre de CTS resterait « constant » en 2025, les effectifs du ministère devant être « préservés avec 1 442 conseillers techniques sportifs ».
Philippe Le Coeur
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